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S’il y a quelque chose que j’aime dans le fait de voyager, c’est qu’on en revient toujours différent. Grandit. Évolué. 

 Voyager, ça nous met face à qui on est au fond de nous, ça ne nous laisse que très rarement le masque du quotidien. Ce que j’aime aussi avec le voyage, c’est que ce soit à une heure de route de chez soi, ou bien sur un autre continent, on en apprend toujours un peu plus sur soi-même. Et je trouve ça magique.

Certaines personnes n’aiment pas voyager, elles aiment leur quotidien, leur zone de confort, elles préfèrent avoir constamment leurs repères. Je peux comprendre, voyager, ça peut faire peur. Mais comme je l’ai dit dans mon premier article, c’est en sortant de sa zone de confort que l’on apprend à gérer nos peurs, nos angoisses, et finalement, que l’on apprend à découvrir qui l’on est vraiment.

Comment peut-on réellement savoir qui on est, si, finalement, on a toujours été au même endroit ?

Enfin, c’est la question que je me pose. Personnellement, le voyage a toujours fait partie de moi, du plus loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie plus à ma place ailleurs qu’en étant chez moi. Et pour la petite anecdote, il faut savoir que les trois quarts de mes rêves se passent en voyages scolaires, allez comprendre.

Le mot ”voyage” on peut le décoder en ”vois” et ”âge”, se retourner, et voir tout ce qu’on a traversé à travers nos années.  Ça aussi je trouve ça chouette, car ça permet de se rendre compte du chemin que l’on a parcouru et d’à quel point on peut être fière de soi. 

La Découverte de Soi n’est pas réservée qu’aux adolescents en quête d’identités. Elle se fait tout au long de la Vie, elle change et évolue suivant notre parcours, nos embûches, et parfois même, elle se perd en chemin.

Il y a des événements qui peuvent nous faire perdre ce Soi sans que l’on ait le temps de comprendre ce qui se passe. On ne sait plus qui on est, même si au fond de nous, on a toujours notre cœur identitaire. Il est parfois difficile de se retrouver, parfois difficile de remonter la pente. Il faut parfois plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années pour se reconstruire, et devenir qui l’on est vraiment.

On peut quelquefois se sentir juger parce que l’on est plus à notre place, parce que finalement, on ne sait plus quelle est notre place. Et il en faut du courage pour avancer, pour dépasser et se dépasser au milieu des tourments et du brouillard qui nous encombrent l’esprit à ce moment-là. Ne plus se laisser rabaisser, ne plus se sous-estimer, pour finalement, réussir à croire en soi.

Je suis passée par bien des embûches et ce serait mentir que de dire que j’ai dépassé tout ça. Le voyage m’a permise de mettre en lumière ces démons que je croyais disparu. Je sais que certains sont coriaces, parce que certains sont devenus habitudes, et les habitudes ont la peau dure. 

Mes projets de voyages sont également un challenge face à moi-même, c’est réussir à devenir qui j’ai toujours été, qui je me suis toujours empêchée d’être, pour au final oser être.

Pourquoi vous écrire ces maux me direz-vous ? Parce que j’ai l’intime conviction que ces mots peuvent aider d’autres personnes que moi, que je ne suis pas seule dans cette introspection, et que ce qui peut aider les uns, peut aider les autres.

Ces feuillets sont un Carnet de Bord: celui d’un voyage autant physique que psychologique.

J’espère que vous ferez bon Voyage.

Encore une fois, ce n’est que ma vision des choses, et pas une vérité absolue.