J’étais en train de me parler à voix haute, me faisant réflexions sur mon passé, quand je me suis dit que, peut-être, ces pensées pouvaient également vous parler, et surtout, vous faire sentir moins seul.
C’est ce moment qu’on a tous, je pense, quand on arrive à certains points clefs de notre vie, où on se fait la rétrospective de là où on en est, de nos pensées, de nos émotions, nos sentiments, et de tout ce qu’on a pu traverser.
Il arrive des moments où nos pensées qui étaient jusqu’alors silencieuses, se mettent à briser le son de la musique que l’on chantait à tue-tête. Dans ces moments, il y a plusieurs sentiments qui peuvent nous traverser, du bien-être, mais aussi, et surtout pour ma part, de la tristesse et de l’incompréhension, c’est le moment où on ne peut plus fuir nos blessures.
Les personnes qui traversent nos vies nous laissent une trace indélébile, tout comme les événements que l’on a vécu et ceux que l’on vivra encore. Ces cicatrices sont ce qui mène à la construction de notre être, de notre Vrai Moi, qui évolue, jour après jour, tout au long de notre vie. Et il arrive que certaines cicatrices se réouvrent, ou mettent plus longtemps que l’on pensait à se refermer. Il arrive que l’on se sente seul face à tout ça, un peu désemparé, parce qu’on se dit qu’on a pas le droit de repenser à ça, pas le droit d’encore culpabiliser pour certaines choses du passé. On sait que, pour notre santé mentale, il serait bon de laisser ces fantômes au passé et pourtant, la moindre secousse et tout se fragilise de nouveau dans notre monde intérieur.
Que l’on soit heureux, que notre situation ait changé maintes fois, la tempête est toujours là, au fond de nous, attendant la moindre faille pour ressurgir. Et c’est ok. Malgré tout ce que l’on a pu vous dire, ces émotions sont normales. On ne guérit pas en un claquement de doigt, on ne guérit pas tous de la même vitesse, de la même manière.
Ces rétrospectives nous servent à prendre du recule sur ce qui s’est passé, à prendre de la distance et à se reconstruire. Il est normal de se demander comment ce serait sans les événements du passé, si cette personne qui vous a brisé a conscience de ce que vous avez vécu, si ceux qui vous ont trahi, abandonné, le regrettent aujourd’hui. Parce que tout cela fait partie de mes questions, de celles qui me tourmentent sans crier gare, quand une journée de printemps, il pleut un peu trop.
Le pire dans tout ça, c’est qu’au final, on aura certainement jamais les réponses, et quand bien même on finirait par les obtenir, qu’est-ce que ça changerait ? Rien. Le passé appartient au passé, il est derrière, comme tous ces fantômes, toutes ces personnes, tous ces événements plus ou moins traumatisants.
A quoi cela sert de ressasser quand votre avenir semble briller cinq fois plus ? A quoi cela sert de se demander à quoi pensent ceux qui vous ont abandonnés dans vos plus grandes batailles, quand d’autres n’ont jamais cessé d’être à vos côtés ?
Dans le monde énergétique, on peut appeler ça la création d’égrégores : quand trop d’énergie est dispensée dans une seule et même pensée, cela contribue à la nourrir, et à créer une sorte de nuage de plus en plus lourd en haut de votre tête. Il peut aussi être créé par des personnes tiers à votre égard, et on appellera également cela ”le mauvais œil”. C’est pourquoi il est important d’écouter ses pensées, de prendre soin d’elles, et de vérifier qu’elles ne sont pas porteuses de mauvaises intentions, principalement envers vous-m’aime.
Ne vous en rajoutez pas. Vous avez déjà bien assez traversé de tempêtes pour vous créer votre propre cyclone.
Je ne sais pas si tout cela pourra vous aider à vous sentir moins seul, moins incompris, mais sachez que si vous vous reconnaissez dans mes maux, je suis fière de vous. Fière, parce que vous aussi, vous vous en êtes sortie et vous travaillez votre gaie-rison.
Et puis honnêtement, quel guerrier ressort de son combat sans cicatrices ?
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